AD INTERIEURS 2017 - L'ART DE LA MATIERE

Pour la seconde année consécutive, la Monnaie de Paris accueille l’exposition AD Intérieurs qui célèbre le travail des architectes d’intérieur. Une dizaine de talents, sélectionnés par la rédaction du magazine, mettent en scène une pièce à vivre (salon, cuisine, chambre…) illustrant leur univers autant que leur savoir-faire.

Certains sont architectes d’intérieur, d’autres designers : à travers une grande diversité de profils autant que de styles, le magazine cherche à illustrer les différentes sensibilités qui définissent l’époque.

Soucieux de mettre en avant les savoir-faire propres aux métiers de la décoration, le magazine AD demande cette année à chaque architecte d’intérieur de créer son décor autour d’un matériau spécifique. Qu’il s’agisse du bois, du cuir, du papier peint sur mesure ou de la céramique, ils subliment, questionnent et détournent des techniques pour mieux les réinventer.

Un exposant, l'architecte d'intérieur, Rodolphe Parente : 
Architecte d’intérieur et également designer, Rodolphe Parente aime expérimenter les techniques, développer des jeux de matière et faire grincer les couleurs. En découle un style personnel graphique, glamour et percutant. Grand admirateur des ensembliers du passé, ce Français, diplômé en architecture intérieure des Beaux-Arts de Dijon et des Arts décoratifs de Strasbourg, ainsi qu’en design produit à l’Ecal, a fait ses débuts auprès d’Andrée Putman avant de monter sa propre agence en 2010.

« J’avais envie d’apporter une sophistication nouvelle à une pièce de service, insuffler du beau dans le quotidien », assure Rodolphe Parente qui développe un lavoir en pierre de Sienne, une planche à repasser en bois précieux et un lave-linge encastré au hublot doré. Dans une même volonté de détournement, il revêt les murs de son espace de bardage d’Inox poli miroir. Éléments riches et pauvres s’entremêlent avec fantaisie. Le décorateur compose un sol spectaculaire en mosaïque d’émaux colorés et de métaux stylisant des débordements d’eau.

Marlène Mocquet, Un long fleuve, 2017
Huile, émail à froid, décalcomanie, goudron, inclusion porcelaine, colle epoxy, sur plaque de laiton gravée et patinée
Diamètre de 120 cm